Avoir envi d'écrire
Avoir envi d'écrire, c'est avant tout écrire, écrire ce que
l'âme a à nous dire, avoir l'esprit au bout des doigts pour que transcrivent
d'un seul trait les flots de pensées, ne pas laisser un esprit trompeur guider
sa voix et écouter son cœur.
J'aurai du mal à vous décrire les différents contextes qui
amènent la plume à s'exprimer, toujours est il que le langage des mots recèlent
un sens pour l'œil se baladant entres les lignes. Cette sensation qui vous
parcoure lorsque les yeux se relisent, c'est parfois découvrir un soi inconnu
jusqu'alors, un chant venu d'un nulle part qui se fait présent. Comme une
chimère apparaissait à l'ombre d'un soir. Et pourtant dans cette différence insoupçonnée
réside un coin de solitude égarée. Comme une pièce d'une demeure laissée
quelques temps à l'abandon. Ce flot qui survient trouve ses sources dans un
méandre de petites intuitions, comme des chandelles dans un couloir. Alors
guidant l'esprit éveillé à parcourir ses mystères, il sonne comme un air de
ressemblance, de bout de pensée qui se font propres. Elles parcourent d'une
caresse l'atmosphère de notre conscience, et s'en viennent dans une cascade
ruisselante pour fertiliser un désert innocent.
Le vécu porte des fruits qu'il est souvent facile de
cueillir, ça vient comme un vent de tendresse, et pourtant l'instant est simple
et sans grande apparence. J'aime sentir les détails d'un lieu m'imprégner le
temps d'un souffle, fermant les yeux, son parfum me pénètre, mon corps apprend
sa chaleur et les impressions prennent naissances. A cela un soupçon de rêve et
d'imagination, comme une épice aux saveurs magiques, le mot est écrit, il
suffit d'y croire ou si peu que le songe vous emmène d'un monde à un autre,
celui d'un écrivain sans nom, qui pour tout vœux ne saurait que partager. Juste
l'espace d'un instant, le présent qui s'écrit, là pour un moment, un phare au
milieu du temps, et éveiller un sourire pour le bonheur qui se livre à chaque
instant.