Paris, Dame blanche
J’ai passé la porte de l’immeuble ce matin, il y avait des pépites blanches dans l’air, elles voletaient comme des papillons, mon nez a senti l’air frais, mes yeux se sont ouverts en grand… un sourire se dessinait en silence… mon regard s’est porté sur le pavé couvert de neige… Paris s'habillait de blanc !
J’ai repensé au souvenir de ce
temps, où, au métro Blanche, j’avais parcouru tes ruelles avec le son des
souliers qui craquaient sur ton manteau blanc ! En ce jour, quel régal par
ce frais matin, l’aube se voilait derrière une danse de flocons, les passants
ralentissaient le pas, un enfant a levé les yeux au ciel pour goûter aux
flocons qui fondaient sur son visage, sa maman lui tenait la main et regardait
son fils avec un sourire aux lèvres.
Une atmosphère qui s’égare lorsque
j’ai franchi les portes du métro, mais lorsque, arrivé en gare de François
Mitterand, le bout du quais avait une couche de neige à l’endroit où l’on peut
encore voir le ciel. Il n’y avait personne et j’étais comme un enfant, seul
dans ce monde où les rêves nous bercent comme au premier matin, le visage
souriant.
Sourire rêveur, sourire pour ce manteau blanc, sourire de ce silence qu’inspire la neige, sourire couvert d’un voile pur et réconfortant… Aux fêtes qui s’annoncent et aux boules de neige qui volent sous la main des enfants, aux plaisirs de l’hiver et de son froid prenant, emmitouflé sous la couverture ou en rire en glissant sur les pentes de Montmartre, Paris dame blanche vous me faite poète, l’espace d’un instant…