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Au fil de la plume
8 juillet 2010

Etretat et ses falaises

Ce matin...

Je rentre à peine d'une escapade en pays Normand, nous sommes en plein milieu de semaine et pourtant... hier soir j'étais en face d'un coucher de soleil sur une mer d'un bleu intense, les étoiles s'égrenaient comme des diamants dans le ciel. J'ai fait un Aller - Retour dans la nuit, entre la capitale et la côte normande... marquant dans la semaine une rupture qui sonnait comme un contre-temps. J'ai les yeux qui piquent du manque de sommeil, mon esprit vogue à la dérive, et un sourire se dessine sur mes lèvres...

Ce matin, mes pensées semblent enlacées dans une ronde douce et voluptueuse, elles se frôlent et replongent de plus belle dans le maelström d'un inconscient qui profite du peu d'heures de sommeil pour prendre sa revanche. C'est alors ma conscience des choses qui se voile. Le bruit du métro me semble lointain, les visages fermés ont presque un air comique, comme s'ils devenaient ridicules à force d'être "sérieux"... J'ai un sourire qui flotte sur mes lèvres, le balancement de la rame me berce, et je regarde cette foule avec détachement, comme si ce court voyage m'avais séparé de cette masse, de son tumulte, de sa tristesse, son stress... bénéfice de l'escapade !

Je songe au même instant à ce court répit que nous nous accordons parfois, à ces instants presque volés au quotidien du métro, boulot... J'ai la mer en tête et son coucher de soleil, le bruit des vagues et du ressac, le cri des mouettes et la douceur de la nuit, un flot de sensations qui se prélasse à la limite de mon horizon, embaumant ma conscience d'un parfum délicieux...

Ces sensations restent fugaces et intemporelles, comme appartenant à un rêve. J'ai du mal à me dire qu'elles sont réelles. Tellement l'instant était court, intense, ivre de caresses, ivre d'un paysage somptueux. Le manque de sommeil me laisse à la frontière d'un monde où l'on se délaisse des petits tracas,  où le plaisir se mesure dans l'instant. Mes collègues me semblent étranger, je rêvasse et me prélasse sans m'inquiéter... Je vis un étrange détachement qui se marie bien avec "sérénité"... j'aime ces instants de grâce, ils font parties des bonheurs secrets, ceux que l'on garde pour les jours de disette, lorsque le voile de nos quotidien ne permet même plus de voir le bout de son nez...

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Commentaires
P
Tu viens un instant de me faire quitter le bureau par l'imagination. Tellement agréable quelques fois...
Au fil de la plume
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