Au petit matin gris de paris.

Soulevez de ces rires une lueur sur un matin gris. Parcourir de son œil égaré les paysages à demi enfermés. Dans les prisons de nos cœurs, le jour se lève mais nulle lumière ne vient l'égayer. Cela fait une éternité que la nuit de mon angoisse me tiraille comme une maîtresse trop loquasse. Essayant de détourner le fil de mes pensées vers un absolu qui n'en est pas un. Alors soupirer, vivre, boire et manger. Que nous reste-t-il si ce n'est le désir ardent de partager. De s'ouvrir comme une graine vers l'éternité. A chacun sa chanson pour rire ou pleurer. Les affres de la vie son comme des petits cailloux, tout doux, dur mais pas assez sucré. Alors il ne reste qu'à faire avec, bonnant mallant…       

Je n'ai pas le cœur à rire, il est dans l'espace, un trouble qui me met mal à l'aise, comme une lueur égarée qui a envi de s'éteindre sans toutefois y plier. Cela vivote dans l'air, j'ai l'impression de m'égarer sans savoir où aller. Peut être suis-je dans l'instant où l'on commence à courber la tête dans le sens du virage sans toutefois sentir le changement sous ses pieds.

Etrangement, j'ai trouvé un œil pour me lire, mais j'ai peur d'y décourvir des vérités que je préfère cachée. De peur de m'ouvrir sur une immensité qui ne m'appartient pas. Comme un trouble à la perspicacité de certains sur ce que je suis. Je me prends en faute à briller… et pourquoi ? le grand questionnement de l'existence me caresse d'une main dure et glacée. Le paysage défile dans le grand vide du chemin vers la journée. Et pourtant je me sens distant et quelque peu anéanti à la pensée que le fruit de mes attentes ne sera pas encore croqué. Il reste dans l'air un sentiment puéril peut être de lassitude face aux envies qui naissent et s'effacent. J'ai envi de grandeur, d'évasion, de folie et de légèreté. A chacun son lot de rangaine pour tout ce qui ne s'est pas encore présenté à l'huis de sa porte.